L'Empire de Russie est le plus étendu connu à ce jour. Il est dirigé de manière autocratique par la Tsarine Katherina Ivanovitch. Elle fût mariée mais son époux ne resta pas longtemps à ses côtés. En effet, dès leurs fiançailles ils furent longtemps éloignés l'un de l'autre par une mystérieuse maladie contractée par le futur Empereur. Lorsqu'il lui revient décharné et d‘un aspect qui effraye quasiment la jeune femme cela n’ébranle néanmoins pas sa volonté de l'épouser.

Le mariage des deux adolescents est célébré au cours d'une somptueuse cérémonie, suivie de dix jours de fête. Questionnée le lendemain sur sa nuit de noces, Katherina ne trouve rien à dire. Diverses hypothèses présentent le désormais Tsar comme sexuellement immature, innocent, ou encore impuissant à cause de cette maladie, à l’inverse de Katherina autour de laquelle flottent des rumeurs sur sa sexualité précoce.

Katherina réussit finalement à faire détrôner son époux avec la complicité d'officiers de la garde, ainsi que de l'Église orthodoxe, notamment de Viktor Nevski, qui la dirigeait. Lors du coup d'État, l'empereur fut assassiné, probablement étranglé par Nevski lui-même. On a beaucoup raconté sur les relations entre Viktor et Katherina sans que quiconque ne puisse établir la vérité. Amants ou simplement complices ? Nul ne peut l'établir avec certitude.

Les relations de la Tsarine avec son fils sont toujours froides et emplies de méfiance. Ne l‘ayant pas élevé, elle n‘a guère d‘affection pour cet enfant qui se revendique de son père uniquement. Tout d’abord, il considère sa mère comme la grande responsable de la mort de son père, auquel il voue un véritable culte. Puis, il y a l’enjeu de la succession. Katherina sait que son fils pourrait être utilisé contre elle afin de la renverser . Enfin, il perçoit d’un mauvais œil l’attitude de sa mère envers ses favoris et les largesses qui leurs sont accordées.

L’attitude de Katherina envers ses amants est toujours la même : chaque homme recevait pendant et après ses « services » des honneurs, des propriétés, des milliers de serfs, des cadeaux... Son attitude scandaleuse lui valut une réputation de débauchée. S’ajoute à cela l’exaspération (voire la jalousie) de son fils devant la largesse de sa mère pour ses favoris, en comparaison de la faible affection et des médiocres cadeaux qu’il recevait. Dans cette vie tumultueuse, elle sait pourtant faire la part entre les hommes et le pouvoir. Jamais elle ne leur accordera une parcelle de pouvoir qui puisse diminuer le sien.